Depuis le lancement de Spoutnik 1, en 1957, plus de 6 000 satellites artificiels ont été mis sur orbite, ce qui engendre une pollution spatiale importante. A plusieurs milliers de kilomètres au dessus de nos têtes, l'espace est aujourd'hui saturé d'objets et de débris.
Suivant les estimations des agences spatiales, 600 à 800 satellites sont actifs sur les 6 000 envoyés dans l'espace
Quand ils ne sont pas tout simplement détruits par des missiles, les satellites arrivés en fin de vie continuent de voguer dans l'espace. On estime que sur les 6 000 lancés depuis 1957, près de 2 000 satellites "morts" errent autour de la Terre.
Le 11 janvier dernier, la Chine a lancé un missile pour détruire un de ses anciens satellites. Résultat : l'explosion a provoqué la dispersion de plusieurs milliers de débris ! Ajoutez à cela les vieux satellites obsolètes et les différents étages laissés en orbite lors de leur lancement, ce sont plus de 10 millions de débris qui gravitent au dessus de nos têtes.
Chargés d'observer les phénomènes climatiques terrestres ou spatiaux, les satellites scientifiques sont très proches de nous et nécessitent parfois des réparations. C'est le cas de Hubble et de la station spatiale internationale. le satellite français Corot lancé fin 2006 à une altitude de 850 km pour observer certaines parties du ciel.
Les satellites de télécommunications et certains satellites chargés d'étudier les phénomènes climatiques sont lancés à 36 000 km de nous. Ils sont dits géostationnaires parce qu'ils restent fixes au dessus d'un point de l'équateur terrestre afin de pouvoir toujours étudier la même zone. exemple e le satellite européen MSG-1 lancé en 2002 pour observer la météorologie terrestre est geostationnaire.
Bien qu'extrêmement rares, les collisions entre satellites se sont déjà produites. Ainsi le 10 février dernier, un satellite de télécommunication américain a percuté un satellite russe "mort" depuis 10 ans !
S'il est extrêmement rare qu'un satellite parvienne à atteindre la Terre sans se consumer dans l'atmosphère, le danger existe ! Ici, un fermier australien a découvert en mars 2008 le débris d'un satellite retombé quasiment intact. Et du côté des astronautes, le risque est tout aussi grand. Un objet, même de taille millimétrique, peut perforer un scaphandre et aucun blindage ne résiste à un corps de 1 à 2 centimètres lancé à la vitesse orbitale !
Il n'existe actuellement aucune solution satisfaisante pour venir à bout de l'encombrant nuage de débris qui entoure la Terre. Depuis des années, c'est l'atmosphère qui se charge de cette besogne en consumant les déchets pour qu'ils ne retombent pas sur Terre. Mais cela peut être long : si en orbite basse, la durée de vie d'un satellite est de quelques mois, celle-ci peut aller jusqu'à plusieurs millénaires en orbite haute. En orbite géostationnaire (36 000 km) elle devient même infinie à l'échelle humaine!
Lorsqu'ils arrivent à court de carburant (le plus souvent du tétraoxyde d'azote), les satellites emploient leurs derniers litres pour aller se placer sur une orbite dite "cimetière". Les satellites en fin de vie sont ainsi expédiés au-delà des 36 000 km, à une altitude où ils ne gêneront plus personne !
SOURCE: MSN(chaine verte)
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