




heures à l'hôpital. Pierre D'Acunto va encore y rester aujourd'hui en observation. Le patron-pêcheur revient sur la grosse frayeur vécue par lui et ses hommes. Tous vont porter plainte pour non assistance à personnes en danger.
« Il s'en est fallu de 50 centimètres... Je nous suis vus couler. » Sur son lit d'hôpital, Pierre D'Acunto se remet doucement, mais difficilement, de l'immense frayeur qu'il a vécue, à l'aube, avec ses quatre hommes.
Le Louis Gaetane II avait quitté le port de Sète au milieu de la nuit. Il se trouvait à environ 7 km au large de l'île Singulière, cap à l'ouest, lorsque peu avant 6 h 30, le chalutier a enregistré sur ses appareils le passage d'un cargo faisant route sur Sète : le Almhmoud Transporter, un bâtiment récent, battant pavillon panaméen, parti à vide du Liban pour venir prendre un chargement de bétail.
« Je l'ai vu se rapprocher de nous sans dévier sa route, raconte Pierre D'Acunto. J'ai stoppé net, j'ai allumé les feux vert blanc et tous les phares, j'ai actionné la corne de brume, j'ai crié comme un fou à la radio... Rien n'y a fait. » À 6 h 40, c'est le choc. « Le cargo nous a percutés à l'avant, par babord. On avait l'impression d'être écrasés par une masse énorme. On a été comme aspirés, en gîtant beaucoup sur tribord. Cela a duré quelques secondes, mais cela m'a semblé une éternité. »
Finalement, le chalutier réussira à ne pas se faire "avaler" et à s'extirper de sa dangereuse position, qui aurait pu être critique. Le choc a été rude : la proue est défoncée, tordue de gauche à droite. L'étrave est cassée. Le bateau prend un peu l'eau. Mais il ne sombre pas. Pierre D'Acunto parviendra à le ramener à Sète, où la pilotine viendra le remorquer du Môle jusqu'à la criée. Très choqués, le patron et ses matelots ont été conduits au centre hospitalier de Sète-Bassin de Thau. Les marins en sont ressortis vers midi. Mais les médecins ont tenu à garder Pierre D'Acunto en observation jusqu'à ce soir, sinon demain.
Le Louis Gaetane II a entretemps regagné l'aire de carénage, au Môle. Les dégâts sont importants. Plusieurs mois de travaux seront sans doute nécessaires.
Mais ce ne sont là que conséquences et considérations matérielles, somme toute limitées. Que pèsent-elles face à la glaçante sensation d'avoir échappé de peu, de si peu, au pire, en pleine mer ?
Mais un autre sentiment anime depuis Pierre D'Acunto et ses hommes, sentiment partagé par l'ensemble du monde de la pêche : la colère.
Car non content de ne pas avoir dévié sa route, les bateaux en pêche étant prioritaires sur tout navire, non content d'avoir heurté le chalutier, une coquille de noix par comparaison, le cargo a continué sa route. Il ne s'est pas arrêté. « Et ça c'est inadmissible, impardonnable !, s'étrangle Pierre D'Acunto. Il a bafoué une règle fondamentale, la solidarité des gens de mer, qui doivent toujours se porter secours et assistance. »
Aussi, comme son équipage, il a d'ores et déjà décidé de porter plainte pour non assistance à personne en danger. De son côté, le commandant du cargo éperonneur a été entendu une bonne partie de la journée par la gendarmerie maritime. Rien n'a encore filtré de l'enquête, si ce n'est que des mesures conservatoires ont été prises à l'égard du bâtiment. Ce qui signifie qu'il ne lèvera sûrement pas l'ancre demain, comme prévu.
sophie-loup, Posté le mardi 05 octobre 2010 08:05
bip bip ........ Quand les bois ont les cheveux courts, La lune ceint son abat-jour
De brume pâle Et le vent vole et le vent court En tournoyant comme un vautour Sous les étoiles. Pourquoi mon coeur es-tu si lourd Quand les bois ont les cheveux courts Rivé aux cailloux de la cour Le lierre étreint dans ses doigts gourds Une hirondelle. Entends-tu dans le petit jour, Le gel affûter ses tambours Et ses chandelles ? Quand les bois ont les cheveux courts Pourquoi mon coeur es-tu si lourd ?...... Pierre Coran ...... lol c est super les bateaux n oublie pas le cafe de 4 heures lol biz douce apres midi sophieloup