28 octobre 2011

Ouvert à Lorient hier, le salon Itechmer présente les technonologies de demain en matière de pêche. Parmi elles, un projet étonnant : celui d'un chalutier trimaran de 21 mètres, développé par un chantier naval morbihannais.
«Dans la course au large, on ne voit plus que des trimarans. Il y a bien une raison, non? Alors pourquoi pas pour la pêche?». Résumé comme cela, le pari des chantiers Bernard sonne comme une évidence. Pourtant, les esquisses du Mégaptère, ce projet de chalutier trimaran, n'ont pas manqué d'étonner, hier, dans les allées d'Itechmer. Et de faire saliver quelques marins. L'idée est une réponse à un appel à projets lancé par le Pôle Mer Bretagne, sur le «navire du futur». Réputé notamment pour ses embarcations de sauvetage et pilotage en mer, le chantier tente sa chance, sûr de son savoir-faire en matière de sécurité. «Le trimaran offre des performances en matière de stabilité inconnue sur les chalutiers traditionnels», défend Georges Bernard. «Quand ils se retournent à un angle de 60º, notre Mégaptère ne le fait pas à plus de 80º». Mieux, il est insubmersible. «Que la cale à poisson ou le compartiment des machines soient envahis par l'eau, il ne coulera pas, grâce à une bonne répartition des volumes».
«30% moins gourmand»

L'espace offert par le trimaran (onze mètres de large) permet également de repenser toute l'organisation pour plus d'ergonomie et de sécurité. Et ici, chaque marin aura ainsi sa cabine individuelle. Reste le nerf de la guerre: l'argent. Côté consommation, le Mégaptère pourrait être 30% moins gourmand que les navires conventionnels, grâce à une coque allégée (matériaux composites) et dessinée pour offrir une résistance à l'eau bien plus faible. Enfin, sa durée de vie est estimée à «40 ans minimum», ce qui permet un amortissement raisonnable, pour un bateau qui sera vendu sans doute 25% plus cher que les autres. Les chantiers Bernard, soutenus par le Pôle Mer Bretagne, espèrent une labellisation rapide de l'Ademe, avant de procéder à des essais en bassin à Madrid. «Ce bateau devrait exister en 2013», projette Georges Bernard.
Déjà deux clients
Deux commandes ont déjà été passées, chez le groupement d'armateur breton Arco Breizh et à Granville (Manche). Mais le marché visé est clairement européen. «On n'en vendra pas par poignées; j'espère un ou deux par an, à des armateurs confirmés». De quoi conforter les 60 emplois des chantiers, répartis sur les deux sites de Lorient et Locmiquélic.
Pierre Chapin telegramme
source photo ouest france/le telegramme
ptite-parisienne, Posté le dimanche 01 avril 2012 10:18
Je viens te souhaiter une bonne fin de week end. Demain, un nouveau mois de boulot (pour certains mdr). Bibi