
Le chalutier Le Père Milo a coulé en début d'après-midi le lundi 09 avril, après une collision avec un cargo turc. Ce bateau de Lorient (Morbihan) avait été acheté en 2010 par un patron-pêcheur de 38 ans de Lorient. Deux marins se trouvaient à bord du Père Milo au moment de la collision. On ne connaît pas encore leur identité.
Racheté en 2010
Christophe Rio avait racheté à 38 ans Le Père Milo en 2010, dans le quartier maritime de Paimpol. C'était l'ex-Cap en Baie. Un navire de 11,98 m en polyester, construit en 2001 au chantier Bernard de Locmiquélic. Un retour au pays en quelque sorte, après une dizaine d'années passées en Manche. « J'ai visité des bateaux jusqu'à La Tranche-sur-mer, avant de me décider pour celui-ci », confiait Christophe Rio à Ouest-France, en septembre 2010.

Pour la langoustine
La cible privilégiée du Père Milo : la langoustine du golfe, pêchée au sud de Groix et Belle île. Le crustacé était conservé vivant à bord dans un vivier d'une capacité de 400 kg. Le Père Milo avait effectué sa première marée début septembre.
En reconnaissance à l'armateur
Le jeune patron pêcheur avait rebaptisé le bateau Père Milo en reconnaissance à son beau-père Émile Coyan. C'est lui, déjà, qui officiait à la barre du Anne-Muriel, parti au plan de casse, dont Émile Coyan était propriétaire.

Un marin-pêcheur du Père Milo, chalutier lorientais de 12 mètres, était porté disparu hier soir après le naufrage de son bateau. Celui-ci a sombré après une collision avec le chimiquier turc Lady Ozge, intervenue vers 13h30 à une vingtaine de milles à l'ouest de Belle-Ile. Le second pêcheur présent à bord du Père Milo a été repêché par l'équipage du Lady Ozge, qui a mis à l'eau un canot juste après l'abordage. Choqué et souffrant d'une légère hypothermie, le matelot, âgé de 43 ans, a été hélitreuillé dans l'après-midi par l'hélicoptère Dragon 56 de la Sécurité civile et évacué vers l'hôpital Bodélio, à Lorient. En fin de journée, de nombreux moyens étaient encore sur zone afin de retrouver le pêcheur porté disparu. L'opération, coordonnée par le Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de sauvetage (CROSS) d'Etel, a mobilisé un hélicoptère EC225 de la Marine nationale, la vedette de la station SNSM de Belle-Ile, ainsi que 7 bateaux de pêche présents dans le secteur jusqu'à la tombée de la nuit, moment où les recherches ont été suspendues. Le Lady Ozge a également participé aux recherches et pourrait gagner Lorient pour les besoins de l'enquête.




Alors qu'il ne restait plus du Père Milo que quelques débris flottant à la surface, le chimiquier, long de 121 mètres, ne présentait pas de dommage majeur après la collision. Construit en Turquie en 2011 et exploité sur du cabotage européen, il avait appareillé de Saint-Nazaire hier matin et devait rejoindre le port de Dunkerque.
Suite à cet accident, une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Lorient pour homicide involontaire. L'enquête a été confiée à la gendarmerie maritime, qui devra déterminer les causes de l'abordage.

L'épave du Père Milo, qui a sombré par une centaine de mètres de fond et qui pourrait renfermer le corps de Christophe Rio, le patron du bateau, n'avait pas encore été localisée hier soir. Hier, en fin d'après-midi, la gendarmerie maritime a entamé le remorquage de la timonerie (cabine). Cette partie du chalutier s'était désolidarisée de la coque du bateau lors de la collision, lundi, et dérivait depuis. Elle a été acheminée, en soirée, jusqu'au port de Lorient, pour les besoins de l'enquête.
source photo et article: ouest france/mer et marine
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